samedi 22 janvier 2011
Méthodologie - Comprendre pour comparer et comparer pour comprendre
Il y a quelque chose que Maurice Godelier explique très bien dans l'introduction à son ouvrage "Au fondement des sociétés humaines - Ce que nous apprend l'anthropologie", c'est le rôle et le métier d'anthropologue. Si l'on y retrouve quelques-unes des grandes idées, les "classiques", des règles de la méthode sociologique de Durkheim, son approche contemporaine nous permet de resituer la fonction de l'anthropologue dans le monde d'aujourd'hui. Globalisé, Godelier précise qu'il est reconfiguré par deux mouvements inverses : "un mouvement d'intégration et de mondialisation des activités et des rapports économiques au sein de chaque société et entre elles, et un mouvement de segmentation politique et culturelle qui divise et subdivise, souvent dans la violence, des ensembles politico-économiques préexistants et donne naissance à de nouveaux Etats qui doivent alors se transformer en nations" [...] réinventant leurs traditions locales. Il rappelle que la démarche intellectuelle de comparaison "de sociétés dans l'espace (anthropologie, sociologie) et dans le temps (archéologie, histoire) est au fondement même des sciences sociales". C'est la comparaison qui permet de développer des connaissances qui peuvent être utilisées pour analyser et résoudre des problèmes concrets qui se posent dans une société. Les recherches comparatives permettent, selon Godelier, une déconstruction critique, et une reconstruction plus rigoureuse des thérories en anthropologie et sciences sociales.
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