Pour lui, les caractères de l'action sociale ne se situent pas, comme pour Weber, dans les états subjectifs des personnes mais dans les réalités extérieures aux personnes qui les contraignent. Il entend par réalité extérieure, la conscience collective composée de manières d'agir, de penser et de sentir - héritage commun d'une société donnée. A cette conscience collective qu'il définit par "type psychique" d'une société particulière, il oppose la conscience individuelle, univers privé de chaque personne : caractère, tempérament, hérédité, expériences peersonnelles. Cette conscience personnelle est plus ou moins développées, forte. La conscience collective ne s'impose pas aux individus de la même manière d'une société à l'autre. Mais quelque soit sa force, elle est toujours contraignante, coercitive (elle impose le respect de la loi, de la règle).
Mais Durkheim rétablit la continuité entre l'individu et la société, le psychique et le social en affirmant que l'individu, par l'éducation qu'il a reçue, ne ressent pas la contrainte que lui impose la société au sein de laquelle il vit. Il n'en est pas conscient ou plutôt il l'a assimilée, elle est devenue sa propre conscience morale.
La définition de Durkheim élargit la notion de l'action sociale :- il peut y avoir action sociale sans interaction entre individus
- l'action sociale peut être présente dans l'activité individuelle - pensée, sentiment...- dès lors qu'elle correspond aux manières d'agir, de penser, de sentir collectives.